1er mai : Christian Estrosi dans "Le Monde" contre la venue de l'extrême droite européenne à Nice
Annoncé fin mars, le choix du Front National de rendre hommage à Jeanne d'Art lors d'un rassemblement à Nice le 1er mai avec ses alliés européens du mouvement Europe des nations et des libertés (MENL) n'avait pas été apprécié par tous les Niçois. Loin de là. Christian Estrosi, notamment, avait alors parlé de "provocation", tandis que les partis de la gauche locale avaient appelé à réagir afin que "le 1er mai ne soit pas volé" aux Niçois par l'extrême droite. Dans cette ligne, le président de la Métropole Nice Côte d'Azur a proposé une "tribune" au quotidien "Le Monde" qui doit être publiée dans son édition "papier" de demain, mais qui a déjà été postée sur son site Internet en fin de ce mardi après-midi (Christian Estrosi : "Le FN et ses alliés européens ne sont pas chez eux à Nice").
Une tribune qui a la particularité d'avoir été signée par plus de 370 personnalités dont Jean-Jacques Aillagon, Charles Berling et Joann Sfar ainsi que par des parlementaires, des maires et des élus azuréens. "Nous disons, nous, que le Front national et ses alliés européens ne sont pas chez eux à Nice, puisqu’ils y ont toujours été vaincus, le père, la fille et la petite-fille" souligne Christian Estrosi dans la tribune. "Notre 1er mai à Nice, comme partout en France et dans le monde aura comme valeurs la tradition, la paix, la liberté. Leur 1er mai sera un rassemblement de haine et d’exclusion visant à instrumentaliser cette fête en une action de propagande partisane extrémiste ce qui constitue en soi une provocation que nous condamnons."
L'invitation à signer, lancée avant la publication, n'a pas manqué quant à elle de faire l'objet d'une polémique. Ainsi dans un communiqué, Patrick Allemand, président du groupe "Un autre avenir pour Nice" explique pourquoi il a décidé de ne pas signer ainsi que ses collègues Paul Cuturello et Christine Dorejo, tout en rappelant être comme Christian Estrosi "violemment hostiles à la tenue du rassemblement de l'extrême droite européenne à Nice, prévu en ce jour symbolique du 1er mai".
"Il aurait été par contre intéressant, en plus de dénoncer cette venue, de se poser les questions de fond : Pourquoi Marine Le Pen a t'elle choisi Nice ? Et pourquoi une telle tribune est-elle pour vous aujourd’hui nécessaire ?" note Patrick Allemand qui comme ses collègues non signataires participera "au grand rassemblement contre l’extrême droite qui se déroulera Place Garibaldi, à l’issue du traditionnel défilé du 1er mai."