1,5 M€ levés et labellisation Deeptech : le décollage fulgurant de Qiti
Sur le créneau des assurances des expatriés et nomades digitaux, le projet Qiti promettait. Des promesses qu'il tient. A peine 7 mois après sa création, la startup incubée par PACA-Est, lève 1,5 M€ auprès d'institutionnels et de spécialistes de l'assurtech et obtient deux labellisations : label Deeptech décerné par BPI France et le label 3iA décerné par l'institut Côte d'Azur. Un décollage fulgurant pour un pari audacieux : révolutionner le secteur de l'assurance par la digitalisation et l'Intelligence Artificielle.
Coup double pour Qiti, la jeune assurtech niçoise : spécialisée dans les assurances des expatriés et nomades digitaux, elle annonce une levée de fonds de 1,5 M€ et sa labellisation Deeptech en Europe. Moins de 7 mois après sa création, la startup actuellement en incubation à l'Incubateur PACA-Est se donne les moyens de sa croissance et se voit attribuer le label Deeptech décerné par BPI France et le label 3iA décerné par l’institut interdisciplinaire de recherche en intelligence artificielle de Sophia Antipolis devenant ainsi le premier courtier en assurance labellisé Deeptech en Europe. (Photo DR : les trois fondateurs de Qiti, de gauche à droite, Guillaume Dion, Christophe Bremard et Claudie Croizet).
Une levée de fonds auprès de spécialistes de l'assurtech
En parallèle de l’obtention de cette labellisation Deeptech et de la bourse de 90.000€ obtenue dans le cadre du programme BPI French Tech Emergence, Qiti a bouclé un premier tour de table d’1,4 million (dont 70% non dilutif) auprès d’institutionnels tels que la région sud, mais également auprès d’investisseurs privés bien connus de l’assurtech et fortement sensibilisés au développement de la technologie développée par Qiti…: Christian Belval, Directeur du Développement d’APRIL (investissement à titre privé), John Elalouf, via son fond Cleverton dédié aux fintech, insurtech, healthtech, ainsi que Lucas Diebold, fondateur du cabinet Lesa, courtier en assurances ex responsable commercial chez Santiane.
"Cette levée nous permettra d’investir massivement dans le développement technologique et humain de notre technologie, pour conserver la longueur d’avance que nous avons et de verrouiller les barrières à l’entrée ! " commente Christophe Bremard, co-fondateur de Qiti. "La phase d’amorçage s’est bien déroulée, en dépit des critères d’exigences que nous avions établis à l’avance. Nous voulions des acteurs majeurs de l’industrie de l’assurance à bord et nous voulions également marquer la dimension européenne de notre projet dès le premier tour de table. Au final, l’opération a été menée en 5 mois et nous accueillons des acteurs reconnus sur le marché français ainsi que des investisseurs luxembourgeois et estoniens, preuve de la traction de Qiti à l’échelle européenne. Cela nous permet de préparer sereinement une série A pour l’année prochaine."
Deux labels qui propulsent Qiti dans la cour des grands
L'autre bonheur du jour de Qiti, c'est la labellisation. "Ces deux labels nous propulsent dans la cour des grands, c’est une reconnaissance de la maîtrise de l’IA par nos équipes et de notre capacité à développer des technologies de rupture", explique Christophe Bremard, co-fondateur. "C’est également une preuve que le moteur de recommandations que nous construisons avec le 3iA et l’INRIA de Sophia Antipolis est bien une technologie de rupture !"
"Le label deeptech a été décerné à moins de 500 startups. Il récompense les entrepreneurs qui construisent le monde de demain, et les financements associés vont nous permettre d’aller plus vite, plus loin, plus fort. Pour faire simple, ce moteur de recommandations est pour le secteur des assurances, une révolution à la hauteur des voitures autonomes dans l’automobile. Avec cette innovation technologique, Qiti disposera de deux avantages concurrentiels majeurs : l’assistant cognitif virtuel Qiti permet de garantir aux assurés qu’ils disposent à tout moment d’un contrat le plus adapté à leur situation, et aux distributeurs des coûts d’acquisition de nouveaux clients, de fidélisation et de mise en conformité des portefeuilles existants beaucoup plus compétitifs que le traitement manuel actuel."
"Notre ambition va bien au-delà du courtier, ou du conseiller en assurances augmenté... Avec notre moteur de recommandations nous serons en mesure de répondre 24h/24, 7j/7 et dans toutes les langues aux clients de manière plus intelligente et plus complète qu’un courtier expert. Nous nous sommes fortement inspirés de l’UX NETFLIX… dont la redoutable efficacité n’est plus à prouver" ajoute Christophe Bremard.
Un secteur de l'assurance à l'aube d'une révolution
Cette vision Guillaume Dion, Directeur Général en charge du programme de recherche et d’innovation vient l'appuyer sur l'analyse d'un secteur de l'assurance qui, selon lui, est à l'aube d'une révolution. "C’est un secret de polichinelle, les acteurs historiques du marché ne répondent plus à la demande de réactivité, de connectivité et de tarifs enfin maîtrisés des assurés. Les consommateurs ne veulent plus être enfermés dans un contrat dont ils ne comprennent pas les termes. La digitalisation et l’intelligence artificielle font sauter les cloisonnements historiques. Les Chinois sont très actifs dans ce domaine, suivis de près par les GAFAM".
"Le chinois Pin An est devenu le premier assureur mondial à la vitesse de l’éclair, Amazon a lancé récemment son offre Amazon Care sur la marché américain et les rumeurs vont bon train du côté de Google et Apple déjà très investis dans la santé connectée. C’est une question de temps, ces acteurs viennent secouer le marché européen comme ils l’ont déjà fait avec la voiture électrique ou le e-commerce". Qiti compte bien relever le défi.