Qualcomm rachète NXP et pose son drapeau sur Sophia

Un nouveau venu de poids qui prend pied sur Sophia Antipolis dans le secteur de la microélectronique : Qualcomm. Ce géant américain des semi-conducteurs vient en effet de racheter NXP Semiconductors, dans une méga transaction d'un montant de 47 milliards de dollars. C'est le plus grand rachat jamais enregistré dans le domaine des semi-conducteurs qui permet à Qualcomm de venir concurrencer Intel, Apple ou encore Samsung sur le créneau des processeurs. L'accord définitif de fusion a été signé jeudi 27 octobre. Du fait de ce rachat, c'est le drapeau de Qualcomm qui sera désormais posé sur le centre de Recherche et Développement de NXP à Sophia Antipolis.

Ce centre de R&D qui est issu du site de Philips Semiconductors, regroupe aujourd'hui à l'e-Space park du Font de l'Orme (partie Mougins) les équipes de NXP et celles de Freescale, l'ancienne division semi-conducteurs de Motorola rachetée en décembre 2015 par NXP. Au total, sur le site sophipolitain, travaillent environ 150 personnes. Si tout changement d'enseigne pose inévitablement des questions de pérennité pour les salariés, il semble que l'arrivée de Qualcomm ait été plutôt accueillie comme une bonne nouvelle pour NXP Sophia.

D'abord parce que le plan de charge du site court au minimum jusqu'à la fin de l'année 2017. Ensuite parce que les équipes sont placées sur des créneaux porteurs comme celui de l'internet des objets ou encore de l'automobile (NXP est considéré comme l'un des grands spécialistes mondiaux sur le marché en pleine expansion de l'électronique pour les voitures). Enfin parce que Qualcomm est reconnu pour investir énormément dans la R&D en développant notamment ses compétences en interne et que les premiers contacts indiqueraient que le groupe a envie de grandir sur Sophia.

En rachetant NXP, Qualcomm a affiché en tout cas sa volonté de créer un géant des semi-conducteurs. L'ensemble, qui représente un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 30 milliards de dollars, compte jouer sur les complémentarités des deux entités pour étendre son rayonnement sur l'univers mobile et attaquer des secteurs en croissance comme l'Internet des Objets, les automatismes, la sécurité et les réseaux. Autant de secteurs qui comptent parmi les domaines d'excellence de l'écosystème azuréen.