Pré aux Pêcheurs : c’est parti pour 6 mois de fouilles
Les fouilles archéologiques préventives ont débuté lundi à Antibes sur le chantier du parking souterrain du Pré aux Pêcheurs. 6 mois de travaux sont à priori prévus pour ces fouilles qui ne devraient pas donner lieu à des découvertes exceptionnelles, même si les chercheurs s’attendent à trouver des amphores, des poteries et espère dénicher quelques pièces rares comme des épaves de navires marchands romains.
Image du début du chantier de fouilles archéologiques, qui laisse déjà apparaître dans les niveaux supérieurs les vestiges d'une épave d'une barque datant sans doute du 17e siècle.
En 2007, un diagnostic réalisé préalablement au projet de construction d’un parking souterrain sur l’emplacement du Pré aux Pêcheurs a montré que le site se trouvait à l’emplacement du port antique d’Antipolis. Une campagne de fouilles archéologiques préventives a donc été décidée afin de pouvoir étudier scientifiquement les vestiges situés sur l’emplacement du futur parking de 600 places sur 3 niveaux. Après la pose de la paroi moulée qui a permis de rendre étanche ce chantier situé sous le niveau de la mer, les fouilles archéologiques menées par l’INRAP ont débuté lundi. Une équipe d’une quinzaine de personnes procédera à ces fouilles secteur par secteur et en coordination totale avec l’aménageur afin de perturber le moins possible le déroulement du chantier. Pour l’instant, 5 à 6 mois de fouilles sont prévues pour un budget de 2 millions d’euros pris en charge pour moitié par la Ville et pour moitié par Q Park, le promoteur du parking.
Pas de découvertes exceptionnelles attendues
A priori, ces fouilles ne devraient pas donner lieu à des découvertes exceptionnelles puisqu’à l’époque romaine, la mer occupait le site qui n’abritait donc pas d’habitations. Les chercheurs s’attendent à trouver surtout des amphores, des poteries et tout ce qui pouvaient être jeter par-dessus bord des bateaux qui venaient s’arrimer dans ce port. Isabelle Daveau, la responsable de ces fouilles espère tout de même trouver des pièces rares comme des épaves de navires marchands romains. Les vestiges ramassés seront nettoyés puis emportés pour être étudiés par des spécialistes qui détermineront leur datation. Des travaux qui pourrait permettre d’évaluer avec précision la période de fondation de la ville grecque qui est encore assez incertaine, même si on l’estime à la fin du 6e ou au début du 5e siècle avant notre ère, ce qui correspond à la grande période d’expansion de Marseille qui contrôlait tout le commerce maritime.