Plan social de Samsung Sophia : un scénario moins noir que redouté
Le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi), lancé en octobre par Samsung pour son centre de R&D de Sophia vise à ne garder que 20 des 110 salariés. A l'approche d'une première échéance le 1er avril, c'est un scénario moins noir que prévu qui se dessine pour les 90 salariés dont les postes sont supprimés. Entre la reprise par Freescale de l'activité analogique (20 personnes), celle de la partie digitale par NXP et des recrutements d'Intel, Huawei et Trustonic, des solutions se sont ouvertes.
Publié à 7h30 et actualisé à 14h/ C'est apparemment un scénario moins noir que prévu qui se dessine pour les salariés de Samsung à Sophia Antipolis. Certes le géant mondial du mobile n'est pas revenu sur son PSE, son Plan de Sauvegarde de l'Emploi (la direction du centre refuse de parler de fermeture, 20 salariés restant sur le site sous les couleurs Samsung). Il avait été annoncé fin octobre une coupe sombre sur son site sophipolitain deux ans après l'avoir ouvert. Cette coupe programmée reste d'actualité. Elle a été mise en oeuvre et passe une première étape le 1er avril prochain. Mais, alors que l'on pouvait redouter le pire pour les 90 salariés dont les emplois étaient supprimés, des espoirs se sont fait jour même si les solutions engagées ne sont pas encore toutes bouclées.
Pour la plupart, ces salariés fortement qualifiés ne devraient pas se retrouver au chômage. Comme dans le cas de la fermeture de Texas Instruments, l'écosystème microélectronique de la technopole devrait pouvoir amortir une grande partie du choc social.
Depuis l'annonce du PSE, en effet, des solutions sont apparues successivement pour plusieurs groupes de salariés. Ainsi, toute la partie analogique (une vingtaine de personnes) pouvait bénéficier d'une reprise par Freescale. L'ancienne division semiconducteurs de Motorola est déjà présente sur la Côte d'Azur. Elle s'était installée en 2013 à Cagnes-sur-mer après avoir repris d'anciens salariés de Texas Intruments et est appelée à regagner les locaux du Samsung France Research Center prochainement, locaux situés au Parc C, dans la partie Mougins de la technopole.
Deuxième opportunité : NXP, qui a racheté Freescale pour plus de 11 milliards de dollars le 2 mars dernier et dont l'un des centres de R&D est à Sophia Antipolis (ex-Phillips), reprendrait le reste, c'est-à-dire la partie digitale de Samsung. D'autre part, plusieurs entreprises installées dans la technopole ont déjà fait des propositions ou recruté des ingénieurs de Samsung : l'Américain Intel (300 personnes sur le site), le Chinois Huawei ou encore la start-up Trustonic fondée par des anciens de TI ont ainsi cherché tout naturellement à étoffer leurs équipes en bénéficiant de la haute qualification des salariés de Samsung ou des ex-TI.
Samsung, rappelons-le, était arrivé dans la technopole à la suite du rachat de CSR (Cambridge Silicon Radio). Installée dans l'immeuble les "Deux Arcs", cette start-up avait grandi autour des technologies mobiles (bluetooth, accessoires mobiles, images connectées). Elle avait été rachetée par le géant coréen en juillet 2012. Bonne nouvelle alors dans un premier temps : Samsung qui avait gardé l'activité de CSR et ses 40 salariés y avait ajouté, l'été 2013, une activité consacrée aux processeurs mobiles en embauchant de 70 à 80 ingénieurs de Texas Instruments Villeneuve Loubet spécialisés dans les processeurs OMAP pour smartphones. Le Samsung France Research Center, avait alors été installé au Parc C à Mougins.
Mais patatras : fin octobre, le groupe décide de restructurer toute sa division mobile à l'échelon mondial et supprime d'un trait de plume plus de 80% des effectifs de son site de Sophia Antipolis.
- Voir sur WebTimeMedias.com : "Microélectronique : coup de tonnerre sur Samsung Sophia"