Ondes gravitationnelles : les chercheurs azuréens dans la quête du "graal" de l'astrophysique
Le laboratoire ARTEMIS de Catherine Man (CNRS – UNS – OCA), à Nice, a participé à la quête des ondes gravitationnelles qu'Albert Einstein avait découvertes à travers sa théorie de la relativité. Les chercheurs azuréens seront aussi à Paris aujourd'hui pour l'annonce d'une "mise à jour sur la recherche des ondes gravitationnelles" qui met en ébullition le monde scientifique et donneront demain à Nice, une conférence de presse en différé.
C'est une annonce qui met en ébullition le monde scientifique depuis plusieurs jours. Le point sur les recherches d’ondes gravitationnelles, qui doit être fait aujourd'hui à 16h20 au siège du CNRS à Paris, vise à apporter une réponse attendue …depuis un siècle : les ondes gravitationnelles dont Albert Einstein avait pressenti l'existence à travers sa théorie de la relativité générale, sont-elles une vue de l'esprit où sont-elles observables ? Lors de cette conférence de presse, le groupement de scientifiques, parti à la recherche de ce "Graal" de l'astrophysique, a promis d'apporter de nouveaux éléments juste avant la publication de ses travaux dans la revue "Nature".
Les scientifiques azuréens et notamment le laboratoire ARTEMIS de Catherine Man à l'Observatoire de la Côte d'Azur, ont participé à cette longue quête, en travaillant notamment sur VIRGO, un détecteur d’ondes gravitationnelles situé près de Pise (Italie), fondé par le CNRS et l’INFN italien. Cette participation explique que les chercheurs azuréens soient montés aujourd'hui à Paris pour la conférence de presse nationale, et qu'une conférence de presse en différée soit organisée demain vendredi 14 heures à Nice à l'Observatoire de la Côte d'Azur.
C'est dans les années 1990, que la véritable aventure a commencé quand les Etats-Unis ont décidé de construire, avec LIGO, un observatoire ambitieux composé de deux instruments géants qui utilisent comme source lumineuse un laser infrarouge. L'un est en Louisiane, l'autre dans l'Etat de Washington. La France et l'Italie ont fait de même avec VIRGO, bâti près de Pise. A partir de 2007, les deux laboratoires américains et européens ont commencé à travailler ensemble.
En ce qui concerne la collaboration VIRGO, elle réuni plus de 250 physiciens, ingénieurs et techniciens appartenant à 19 laboratoires situés dans cinq pays européens (aux Pays-Bas, en Hongrie et en Pologne, en plus de la France et de l’Italie). Elle travaille en étroite collaboration avec les chercheurs de LIGO pour exploiter leurs instruments, dont les deux détecteurs jumeaux LIGO, similaires à VIRGO.